Table ronde sur les Antifoulings

Le 14/03/2018

Le 9  mars c'est tenu une table ronde autour de Madame la Députée Sophie Panonacle, sur la question de l'impact des peintures antifoulings.

Résumé de la réunion:

Madame Sophie Panonacle Députée et initiatrice de la réunion a précisé que le rapport de cette réunion, à laquelle elle tenait beaucoup, serait communiqué au Ministre.

La CAUB’ARC invitée au titre de la plaisance était représentée par Claude Pascal et Joel Confoulan.

Sont intervenus différents scientifiques dont Mmes Isabelle Auby labo IFREMER Arc.(Chef) , Nathalie TAPIE UMR EPOC (pour la teneur en oxyde de carbone), MM. P. Gonzales UMR EPOC Station Marine, Xavier de Montaudin UMR EPOC, Jörg Schafer UMR EPOC, Aldo Sottolichio (sédimentation) Yohan Icher et JPh. Besse du SIBA, D. Borde-Sue plongeur Scaph Pro et chercheur

Olivier Lafon psdt ostréiculteur ; psdt  pêche absent pour avarie 

Emmanuel Martin psdt UPNBA et Laurent Descos trésorier UPNBA

Et les écologistes : P. du Fau de Lamothe, JM. Froidefond, J. Mazodier
 

Précisions : le terme antifouling est à différencier de celui de biocide. 

Le premier concerne tous les moyens d’empêcher les organismes marins de se fixer sur du matériel maritime fixe ou naviguant.

Le second en fait partie, c’est un poison pour le milieu marin. Mais il y en a d’autres. Les opérations de  carénage intègrent l’enlèvement des organismes marins fixés sur les parties immergées des coques.

 

Informations : 

La principale source de pollution du milieu marin est le …. le chauffage au bois. Le cuivre vient ensuite, présent à 50% dans les peintures. Il est utilisé (et non pas déversé comme cela a été écrit) entre 11 000 l à 22 000 l par an. Il est observé une augmentation notoire de la pollution cuivre pendant la saison estivale (X 3). L’augmentation de température a un effet levier sur les phénomènes de pollution dus à la circulation des navires. Les conséquences des biocides, ces cocktails de poisons, dont le tributylétain (TBT déjà interdit), sont des retards de ponte pour les huîtres notamment. 80% des larves sont mal formés. La flore (petite et grande zostères) est  impactée également. 70% de grandes zostères en moins (chenaux) et 30 % des petites (sur le tatch et plages). La présence des herbiers permet, normalement, de réguler la force des courants et d’éviter l’érosion (frein jusqu’à 50 % de la force des courants en leur présence). La vitesse des courants disperse évidemment les produits néfastes plus rapidement quand il y a raréfaction de la flore.

En dehors de la saison estivale, les concentrations de ces biocides restent en deçà des normes admissibles.

Il n’y a jamais eu d’étude scientifique de ces polluants sur la gente humaine…
 

Les plaisanciers ne sont que des utilisateurs de produits mis sur le marché et le consommateurs lambda achète en fonction du rapport qualité /prix et selon la réglementation. Les produits innovants et encore chers, restent réservés à des consommateurs plus fortunés. 

 

Les solutions : 

· Réduire le nombre d’éléments nocifs (évoqué par Laurent Descos) . Ils sont passés de plus de 20 à 5 depuis le 1er janvier 2018. Après l’interdiction du TBT, l’Irgarol le devient. Les nouvelles peintures utilisées et autorisées sont à dispersion lente et nettement plus adaptées au milieu. 

· Utiliser les nanotechnologies (évoquées par Claude Pascal) et s’inspirer de la nature comme certaines feuilles intégrant des moyens physicochimiques autonettoyants (cf. baies vitrées St Gobain)

· Procéder à des carénages dans le DPM ou proche avec des stations étanches. Elles n’existent pas sur le Bassin pour l’instant. 

· Appliquer des films silicones, utiliser des procédés par ultrasons autonomes par alimentation photovoltaïque, intégrer dans le plastique lors de la construction des coques, une résille de conducteur de faible courant (évoqués par J. Confoulan)

 

 

Arcachon bassin